mercredi 19 février 2014

Former une coopérative artisanale de femmes maliennes au Marketing

Gwenola, de La Redoute, revient de deux semaines de mission solidaire au Mali où elle a partagé ses compétences avec un groupe de femmes...

En quoi ta mission a aidé au développement économique des femmes ?
Les bénéficiaires étaient les 11 membres solidaires d’une coopérative qui fabrique des tissus, des vêtements, des jouets, essentiellement pour les vendre aux touristes.

L'objectif de la formation était de leur apprendre les bases du marketing et de la communication pour améliorer leurs ventes, et donc leurs revenus, en sachant que 90 % du prix d’un produit vendu est reversé directement à la femme qui l’a fabriqué. Comme la plupart ne savait ni lire ni écrire, l’essentiel consistait en exercices concrets, qui concernaient directement leurs activités : mise en avant des produits, création d'un dépliant, apprentissage d’un argumentaire et jeux de rôle sur la relation clients…


As-tu pu échanger avec les bénéficiaires sur la condition des femmes au Mali ?
Le Mali est l'un des pays les plus pauvres du monde. Les femmes prennent leur vie en main et mènent de front travail artisanal et vie de famille (nombreuse ! ). Elles sont très actives et solidaires entre elles pour apporter à leur famille les revenus qui leur permettront de vivre mieux.

Dans un pays où la polygamie est une coutume très répandue, les femmes ont le souci d'être plus autonomes financièrement vis-à-vis de leur mari, et ainsi équilibrer les relations dans le foyer. Elles sont un exemple de volonté et de courage.

Selon toi, quelles sont les qualités les plus importantes pour réussir sa mission solidaire ?
Au Mali, l'humour est essentiel : il fait partie de la culture du pays et on communique beaucoup par les échanges informels, les blagues. Cela permet aussi de briser la glace.

Ensuite, l'ouverture d'esprit est nécessaire pour pouvoir plonger dans une culture différente en 2 semaines, être à l’écoute des besoins, et aussi "faire avec ce qu'on a " (pas d'électricité, de powerpoint, d'ordinateur..!), sans porter de jugement.

D’un point de vue plus professionnel, il est important de garder l’objectif de transmettre un savoir pour éviter de tomber dans un rapport affectif.

Peux-tu nous raconter une anecdote qui t’a particulièrement marquée ?

Chaque midi, nous mangions ensemble les plats préparés par les familles. Du riz, une sauce aux feuilles de baobab, le tout dans une bassine posée par terre, où tout le monde plonge la main pour manger ! D’abord un peu intimidant, ce moment était une occasion unique d’échanger, de faire le point sur la vie de la famille, rire, chanter et partager leur mode de vie !

Source: keringfoundation.org

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