samedi 7 juin 2014

Interview de Mr Keita sur le beurre de karité

M. Ali Kéita, Dg Karité Afrique a bien voulu nous accorder cette interview dans laquelle, il met en exergue les difficultés rencontrées dans la commercialisation du beurre de karité et souhaite l’aide de l’État.


Avez-vous bénéficié de soutien dans l’exercice de votre activité?

Quand nous avons créé l’entreprise la première des choses étaient de rentrer en contact avec le Cepici et cela nous a permis d’avoir des investisseurs. Ensuite nous avons pris contact avec le groupe Capitole installé en Belgique avec qui nous avons un projet très avancé pour l’installation d’une usine de transformation de beurre de karité dans le Nord de la Côte d’Ivoire. karité Afrique va injecter 1 million d’euros soit 650 millions F. Cfa . Nous avons également pris contact avec l’Apexci, chargée de la promotion des matières premières transformées en Côte d’Ivoire. Elle est prête à nous accompagner. Notre mission c’est de vendre le label Côte d’Ivoire. C’est dans ce cadre que la conférence de karité qui s’est déroulée en Côte d’Ivoire du 24 au 26 mars 2014, nous a permis non seulement de rencontrer les sommités des entreprises sur le beurre de karité mais aussi savoir que le beurre du karité entrait dans la fabrication du chocolat.

Quelle est production requise pour ne pas manquer de karité?

La majeure partie des entreprises karité en Côte d'Ivoire sont dans l’informelles donc nous ne pouvons pas donner une quantité globale des choses, donc nous souhaitons que toutes les coopératives rentrent dans cette plate former pour que nous puissions ensemble voir la quantité qu’il faut pour garantir cette production de beurre de karité. karité Afrique produit entre 200 et 250 tonnes. Nous sommes en train de mener une politique afin que tout le monde voit l’importance d’être ensemble et de répondre à des commandes internationales.

Comment se fait l’approvisionnement ?

Nous nous approvisionnons à travers des coopératives dans les grandes villes du nord .Ce sont elles qui produisent le beurre de karité mais nous prenons la quantité de leur production selon nos normes. Nous testons pour qu'il n'y ait pas des colorants et souvent la fabrication se fait devant nous .Souvent il arrive que nous pré financions l’achat des amendes qui servent à produire le beurre de karité.

Quelle différence faites-vous entre le bon et le mauvais beurre de karité ?

Le beurre de karité pousse à l’état sauvage. Après la cueillette il faut faire la collecte ensuite la cuisson, le dépulpage, le séchage au soleil. Bien séché ensuite les amendes vont au four, puis le déchoquage au mortier ; le concassage ; le touraillage ou torréfaction ; le broyage qui se fait au moulin en 20 à 30 minutes pour 20 kg de noix, le malaxage ou le barattage de la pâte qui a une couleur marron ensuite on ajoute l’eau et on le passe au feu pour évaporation, le moulage et le refroidissement. Si les fabricantes respectent toutes les étapes et que les temps de cuisson sont aussi respecté alors on obtient de la bonne qualité et quand nous passons à vérification quand on met le beurre de karité prêt au feu on entend aucun bruit. Le beurre de karité est de couleur blanchâtre et s’absorbe dès qu’on l’applique sur la peau.

Les femmes qui travaillent le beurre de karité sont-elles Formées ?
Oui elles suivent des formations sur la façon d’extraire le beurre de karité. Chaque fois elles sont recyclées.

Comment arrivez-vous à ravitailler le marché ?

Pour les normes internationales que nous visons nous les transportons dans des barriques de 200 litres souhaitées par les entreprises ivoiriennes. Et nous avons aussi les cartons selon les appréciations des clients .Les précisions sont données à la commande. Utilisé dans la chocolaterie, dans là les produits cosmétiques et vers les pharmacies nous faisons une prospection vers les entreprises qui sont intéressées par la production du beurre de karité. C’est dans ce cadre que nous avons recensés plus de 6 mille coopératifs grâce à la grande prospection que nous avons effectuée. Ce sont environ 20 mille femmes qui travaillent dans le karité. Mais nous souhaitons étendre nos actions sur tout le Nord de la Côte d’Ivoire. Notre slogan est : karité Afrique s’engage pour la promotion de l’épanouissement des femmes dans le secteur karité. Nous achetons le beurre de karité à 500 f. Cfa pourtant des entreprises se rendent aussi sur place et achètent à 250 francs CFA à ces femmes. Il faut que l’État de Côte d’Ivoire s’intéresse au secteur et normalise les choses pour mettre fin à l’anarchie. Car le beurre de karité est de l’or entre les mains des Ivoiriens mais malheureusement ils ne le savent pas.

Source: news.abidjan

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