mercredi 21 août 2013

Interview : Madame Mariam MARIKO, coopérative beurre de Karité.

Interview : Madame Mariam MARIKO, trésorière de la coopérative des femmes productrices de beurre de Karité dans la région de Sikasso au Mali.


Madame MARIKO: Je m'appelle Mariam MARIKO, je suis de la région de Zantiébougou dans la région de Sikasso la troisième région du Mali. Je suis la trésorière de la coopérative des femmes KOPROKANZA, La coopérative s'occupe de la production de beurre de Karité. Nous faisons également la production des dérivés du Karité comme le savon, la crème à lèvre et bien d'autres choses. 

Mali-NTIC: Combien de femmes travaillent dans la coopérative ?
Madame MARIKO: Nous sommes au nombre de 1802 femmes à travailler ici. Et toutes ces femmes sont originaires de la région. 

Mali-NTIC: Est-ce que la venue des Technologies de l'Information et de la Communication (TIC), a changé quelques choses dans votre travail ?
Madame MARIKO: Oui, vraiment beaucoup de choses ont changé. Avant, on enlevait le beurre de Karité avec la main car on n'avait aucune machine. Mais maintenant, on a des machines qui nous permettent de faire du beurre plus rapidement et sans beaucoup d'efforts. Nous n'en produisons pas seulement qu'avec la machine, nous le faisons aussi avec la main. La machine allège énormément la tache des femmes et écrase plus vite une grande quantité de grains. Quand à l'ordinateur, depuis son arrivé, il y a eu beaucoup d'amélioration dans l'alphabétisation en langue Bambara (langue nationale) de nos membres et surtout dans les échanges et les sensibilisations des femmes. Nous avons aussi plusieurs équipes de femmes qui suivent des formations en informatique avec des modules comme Word, Power point ou encore Movie Maker. 

Mali-NTIC: Vous avez dit tout à l'heure que vous continuez à faire une partie de la production de beurre de Karité à la main, pourquoi continuez vous à leur faire ?
Madame MARIKO: Ça ne donne pas la même qualité de beurre quand on le fait à la main que quand on le fait avec la machine. C'est-à-dire que la production de beurre de Karité est faite pour la main. Quelque soit la manière, le beurre fait à la main n'égalisera jamais celui fait à la machine. Le beurre fait à la main est mieux digestif que celui fait à la main et en plus il y a une différence au niveau des odeurs. 

Mali-NTIC: Qu'aimerez vous avoir de plus pour développer votre coopérative ?
Madame MARIKO: On aimerait avoir plus d'ordinateurs car nous n'avons que trois ordinateurs qui sont trop peu par rapport au nombre élevé des femmes à former. On aimerait aussi avoir plus de machine pour la production du beurre de Karité. L‘autre soucis majeur que nous avons, c'est vraiment agrandir les locaux de la coopérative car quand les femmes viennent pour travailler, on a beaucoup de mal à les logées. 

Mali-NTIC: Avez-vous un appel à lancer à vos consœurs en milieu rural ?
Madame MARIKO: Je peux leur dire de se serrer la ceinture pour étudier au moins la langue Bambara. Toute femme si tu peux écrire et lire en Bambara tu pourras écrire ton nom et utiliser l'ordinateur. Donc je leur dis de ne pas se décourager dans les études, c'est très important pour le développement. 

Entretien réalisé par Assétou DIARRA. Source: www.mali-ntic.org/

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