dimanche 13 octobre 2013

Les femmes en Afrique (épisode 2)

Présentation: Nassira Diakite et Minata Ferintoumou

L’alphabétisation des femmes

Nassika Diakité est très impliquée dans le comité des femmes du Benkadi. Elle est la formatrice en alphabétisation. C’est elle qui apprend à lire et à calculer à ses concitoyennes.
Autrefois, les femmes consacraient l’essentiel de leur temps à des tâches ménagères. Avec le développement du village, plusieurs d’entre elles s’adonnent maintenant au petit commerce. Pour être autonomes, elles doivent être alphabétisées.
« Chaque jour, on fait trois heures de temps dans le centre des femmes. On fait quatre jours dans la semaine et quatre mois dans l’année », explique Nassika Diakité.

Ce projet a été rendu possible par le Benkadi qui a reçu le soutien de Des Mains pour Demain. Nassika constate une évolution chez les femmes qui ont été formées. Non seulement sont-elles plus habiles dans la conduite de leurs affaires, mais elles ont également gagné une confiance en elles-mêmes qui leur permet de s’affirmer.
« Toutes les femmes du village sont impliquées dans le développement », affirme-t-elle. Nassika Diakité est une de celles qui donnent un véritable élan à Sanankoroba.

La coopérative de karité

Minata Ferintoumou est présidente de la coopérative de karité de Sanankoroba. Elle a été élue par les 400 femmes qui composent l’organisme, réparties dans les 60 villages de la commune. Elle est aussi membre du Benkadi et participe aux communications du comité.
« Le karité est une ressource naturelle qui fonde l’économie des femmes », explique-t-elle. Il s’agit d’un fruit qui pousse dans l’arbre du même nom et dont les amandes, une fois broyées, donnent un « beurre » fort recherché, notamment pour ses qualités hautement hydratantes.

« Les femmes avaient une méthode traditionnelle pour produire le beurre de karité et l’odeur n’était pas très agréable », avoue Minata Ferintoumou. Diverses ONG les ont aidées à raffiner leurs méthodes. Aujourd'hui, elles produisent un « beurre de karité amélioré » qui s’exporte et rapporte !
Minata Ferintoumou Le fait de se regrouper en coopérative a été bénéfique pour les femmes de la commune. « Certaines femmes se sont unies pour acheter un espace pour planter des arbres de karité. D’autres femmes ont acheté des charrettes pour le transport », explique la présidente.

L’évolution de cette coopérative va de pair avec le jumelage. Selon Minata Ferintoumou,  « Les femmes ont pris de l’expérience au Benkadi, ça les a rendues capables de gérer seules la coopérative. »
Depuis peu, le beurre de karité des femmes de Sanankoroba est vendu dans un gîte à Sainte-Élisabeth. C’est une manière de faire connaître le travail de nos amies et de semer la solidarité.

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