Dans sa politique de valoriser les produits de rente aux côtés du coton, la ministre de l’Industrie, Commerce, des Petites et Moyennes Entreprises, Me Marie-Elise Gbèdo est allée dans les champs et unités de transformation de la noix de Karité afin de trouver des approches de solution aux problèmes de cette filière porteuse de devises.
Parakou, N’dali, Ina et Tchaourou. Ce second bassin de production de la chaine de valeur du Karité a été visité par la ministre de l’Industrie, du Commerce, des Petites et Moyennes Entreprises. L’Objectif de cette tournée dans les unités de transformation et de Commercialisation de la noix du karité est de s’enquérir des difficultés de fonctionnement de ces structures. L’Union des groupements de Karité de Parakou (Ugkap-Antisua), une unité de groupement de transformatrices de karité de Parakou est spécialisée dans les produits dérivés du karité à fortes valeurs ajoutées.
Lundi 29 avril, les femmes de ce groupement ont reçu la visite de la ministre qui a observé une unité de transformation naissante. La vision de ce groupement selon Anne Lahouin, présidente de cette association, est d’être présente sur le plan national et international et doté d’une autosuffisance opérationnelle et financière. Et pour aller à ce niveau, celle-ci note que : « Ugkap-Antisua offre continuellement des services d’encadrement et de conseils efficaces aux acteurs de la filière Karité et proposera à la clientèle des produits dérivés de karité de qualité à même de la satisfaire pour l’amélioration constante des conditions de vie des femmes de la filière Karité et la promotion de cette filière ». Me Marie-Elise Gbèdo a invité les femmes de ce groupement à plus se regrouper d’avantage pour être plus fort. « Si vous êtes ensemble et nombreuse la résolution de bien de problème serait facile pour vous » a-t-elle martelé. Le lendemain, c’est la société Knar spécialisée dans la commercialisation des noix de karité qui a reçu la visite de la ministre. Situé à Komi-Guéa dans la commune de N’dali, cette société créée depuis le 27 avril 1995 emploie 100 personnes en permanence et 50 femmes par saison pour le ramassage des noix. Elle exporte 20.000 à 30.000 tonnes chaque année avec un chiffre d’affaire de 6 milliards FCFA (90 millions €).
Les difficultés rencontrées et énumérées au ministre par Alfred Laté Lawson sont entre autre, la congestion du port pour les bateaux à l’exportation, le démarrage tardif de la campagne de commercialisation des noix. Des problèmes auxquels Me Marie-Elise Gbèdo a demandé une fiche explicative afin de plaider auprès de ses collègues et du Chef de l’Etat pour leur résolution. Aussi, a-t-elle souhaité que Knar qui fait dans du beurre du Soja, du tournesol, de palme dans le monde « pense à mettre en place une unité de production de la noix de Karité au Benin ». Robert Akindé, directeur de l’Agence béninoise de la promotion des échanges commerciaux (Abépec) a insisté sur l’implication de la société dans l’implantation des arbres du karité qui meurent sans que le reboisement ne soit fait.
A N’dali, la ministre de l’Industrie, du Commerce, des Petites et Moyennes Entreprises, Marie-Elise Gbèdo a poursuivi sa soif de connaissance. Elle est allée constater de visu, le processus de ramassage, et de transformation de ces noix. Ici avec le groupement Antemana de dame Fatouma Sékossounon Gbaouré, des champs de Karité ont été parcourus et la ministre s’est prêté au jeu de ramassage avec des dizaines de femmes. Dans l’atelier des femmes, la ministre a été exposée à un cas ou c’est le ministère qui a livré un équipement qui ne fonctionne pas depuis des années. « Il faut qu’on lui change çà » a ordonnée l’autorité. Ina, à quelque kilomètres plus loin de N’Dali, dans la commune de Bembèrèkè, une autre unité de transformation qui travaille en étroite collaboration avec le Programme spécial des Petites et Moyennes Entreprises a été visitée. La ministre de l’Industrie, du Commerce, des Petites et Moyennes Entreprises, Marie-Elise Gbèdo, s’est aussi rendu à Tchaourou.
Les deux unités de transformations mises sur pieds par le Programme Spécial de Promotion des PME/PMI du ministère de l’Industrie, du Commerce, des Petites et Moyennes Entreprises et dirigé par le Dr Cyrille Dossa au profit des groupements Goun-Bouro et N’domorou connaissent presque les mêmes problèmes. Il s’agit de manque de fonds de roulement pour l’approvisionnement en matière première et en emballage, d’équipement et de besoin magasin pour stockage des produits. Marie-Elise Gbèdo a demandé aux élus locaux de mettre également la main à la patte « Je vais écrire dès mon retour à Cotonou pour demander aux maires d’aider également ces groupement parce que l’état seul ne pas tout faire ».
Source:
www.24haubenin.info